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Présentation des ressources
2016-2017
Thème 2016-2017 : La négation de l’Homme dans l’univers concentrationnaire nazi
Georges Septépé
- Brochure (Arch. dép AHP, BR 01 486) : Un chemin vers la liberté..., résistance, internement, déportation, témoignage de Georges SEPTEPE (août 1943-juin 1945).
Georges SEPTETE, né le 28 janvier 1921, déporté le 4 juin 1944 par le transport 369 vers Neuengamme (Livre-mémorial des déportés partis de France, Arch. dép. AHP, 1390 W 7)
Origine du fonds : il est contenu au départ dans le fonds Girardot (51 J) : résistant, député et conseiller général communiste. Ses archives données à la fédération communiste des Alpes-de-Haute-Provence (selon son vœu) puis transmises aux Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence. On y trouve beaucoup d'archives sur la résistance, Girardot ayant réalisé après la Libération une grande collecte auprès de ses camarades pour conserver la mémoire des réseaux de Francs-Tireurs et Partisans locaux.
Histoire de Georges Septépé : coiffeur rentré dans la Résistance pour échapper au service du travail obligatoire en 1943, il est originaire de Marseille. Résistant dans le secteur de Laragne, il appartient au maquis Morvan qui est à l’origine d'attaques de train, de transports d'armes. G. Septépé part ensuite à Barrême pour créer un nouveau maquis après une rencontre avec le responsable de l'état-major de la résistance à Digne.
Arrêté le 19 mars 1944 avec un camarade dans le train des Pignes par deux gendarmes et deux sous-officiers de feldgendarmerie pour vérification d'identité, ils sont emmenés à l'hôtel L’Ermitage (Kommandantur) puis à la villa Marie-Louise (Gestapo) à Digne. Ils sont ensuite transférés à Marseille rue Paradis (siège de la Gestapo) puis à la prison des Baumettes. Il rejoint ensuite un camp de regroupement de Compiègne, puis est déporté le 4 juin Neuengamme en Allemagne.
Extraits de son témoignage :
- Voyage :
p. 69, 70, 71, 72. Conditions terribles mais mise en place d'une organisation pour pouvoir tous s'asseoir. Boivent leur urine pour échapper à la soif. Problème des toilettes. Sont mis nus. Transfert vers un autre wagon. « Considérés comme des bêtes ».
- Arrivée au camp :
p. 73, 74, 75, 76. Moribonds sont achevés. Perte des effets personnels. Détenus inspectés comme des bêtes. Costume de bagnard : « marionnettes dépourvues de tout aspect humain ». Matricule : perte de l'identité. Pas assez de gamelles pour tous pour manger. Impossibilité de se coucher correctement. Transfert à Oranienbourg-Sachsen hausen puis au commando de Falkensee.
- Traitement des cadavres :
p. 81. Corps numérotés, mis dans des sacs. « On finit par ignorer la mort ».
- Envoyé comme émissaire de la Résistance de Falkensee à Sachsenhausen.
p. 88, 89 : 1er geste d'humanité d'un Allemand : une femme lui offre deux cigarettes.
p. 90 : malade jugé irrécupérable.
p. 91, 92 : libération du camp et retour de gestes humains.
Autres documents d'archives
- Libres (hebdomadaire du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés des Alpes Maritimes et Basses Alpes), 18 octobre 1945, Per 646
Témoignages de deux rescapés de Buchenvald et Mauthausen : on peut encaisser les coups mais c'est plus difficile de résister, de lutter chaque jour pour garder on pain, supporter les injustices : lutte pour la simple survie matérielle. Résister au désir, à l'envie, à la rancune. Peur qui plane sans cesse : droit de vie ou des mort des nazis. Kommandos connus comme plus difficiles : peur d'être sur la liste des partants et donc aucune assurance du lendemain. Immense loterie. Perte de tout contact avec la vie.
- Récits de prisonniers rapatriés, rapports des renseignements généraux, 42 W 67
Courrier du directeur départemental des prisonniers de guerre, déportés et rapatriés au préfet des Basses Alpes, 22 décembre 1944 : aucune possibilité de communiquer avec les déportés politiques et raciaux, on ne connaît ni leur adresse ni si ils sont toujours vivants
- Sous-préfecture, cabinet, allocations aux familles d'internés et déportés (1940-1945), 42 W 73
Dossier de demande d'allocation par les parents : Pierre GERBAULT de Manosque. Arrêté et transféré à Compiègne en mars 1944, déporté à Mauthausen en avril. Vu pour la dernière fois à l'automne 1944 : très affaibli, malade, plaies dues aux coups. Il est déclaré décéder en mars 1945.
- Livre-mémorial des déporté(e)s parti(e)s de France, arrêté(e)s en application des mesures de répression prises par l'occupant ou le régime de Vichy (tome 6), 1390 W 6
On constate une majorité de français nés le 1er octobre 1920 et arrivés à Mauthausen le 8 avril 1944.